Dimanche matin, devant mon café
Je repense à la brève discussion d'hier soir. Convoqué dans la chambre parentale à laquelle je n'ai plus accès que pour ranger et prendre mes vêtements et la couette que je dispose tous les soirs sur le canapé du salon.
Point mort. Nos discussions en restent là. Elle ne m'aime plus, elle ne veut plus que je la touche. Elle reste prostrée dans sa posture de femme blessée par mon indiscrétion, de femme confortée dans son système par tous ces amis virtuels qui ne lui veulent bien sûr que du bien.
Mes appels à la réalité ne changent rien.
Mes repentirs mille fois exprimés ne changent rien.
Ma demande simple et sans ambigüité "reviens" ne change rien.
Elle n'est toujours pas là.
Pour survivre, reprendre du poil de la bête au travail, m'occuper tant bien que mal de la maison et rester professionnel, j'ai décrété une trève de deux mois, mais chaque fois que j'en parle, elle la raccourcit. Je reste persuadé qu'elle a la volonté de ne pas y souscrire, d'autant qu'elle est trop fière pour assumer devant moi le moindre tort.
Et moi je le redis : ce que je lui ai fait (et quelles que soient les excuses que l'on pourrait chercher, voire trouver) est inadmissible. Lire ses mails, enregistrer ses t'chats et les lire ensuite, du 28 décembre 2012 au 21 mars 2013, c'était inacceptable. C'était un viol de son intimité.
Je lui ai demandé pardon, elle m'a dit qu'elle ne me pardonnait pas.
Je lui ai dit que je lui pardonnais tout ce qu'elle m'avait fait, parce que c'est vrai, parce que personne n'est parfait, ni irréprochable. Et parce que je l'aime au point de connaître et comprendre son besoin de prétendre tout pouvoir expérimenter, avec une inconscience qui parfois m'effraie, souvent m'émerveille.
Mais quand elle atterrira dans la réalité, que voudra-t-elle trouver ? Et qui ? Et dans quelle posture ?
0 Comments:
Publier un commentaire
<< Home