Volonté de contrôle
Un reproche récurrent qui m'est fait, ma volonté de tout contrôler. Dans les faits...
Ce week-end, j'étais invité par un couple d'amis à la fête d'anniversaire de mademoiselle. Ce sont d'anciens collègues, nous avons passé ensemble un an ou presque, sur un projet passionnant, dans une excellente ambiance. J'avoue aisément ne pas être indifférent au charme de la demoiselle (mais j'étais quand j'ai fait sa connaissance une patate mariée, et je n'ai jamais dérogé à mes principes et à mes valeurs), très nature, très spontanée, bonne vivante, intelligente, cultivée, curieuse, jolie... Son copain, un ancien collègue aussi, est du genre patachon, très cool, très gentil, un peu dur à faire bouger (j'étais leur chef à tous les deux et je devais faire des prouesses pour le convaincre à travailler comme je l'entendais...) mais surtout je crois très réservé, et en tout cas généreux, et très bien aussi.
Tous deux étaient passés une ou deux fois à la maison, en Seine-et-Marne... Je les avais revus fin mai à Lyon, et leur avait expliqué la situation... et que je viendrais probablement seul, ou avec les enfants, mais sans elle...
La fête d'anniversaire, c'était une fête commune à six amis d'enfance de ce village de l'enclave des papes, sous un immense chapiteau. Je m'apprêtais donc à y partir seul quand elle m'a dit "finalement, je viens à l'anniversaire d'E..., ça me fera plaisir de les revoir..." et puis, dans la foulée "si fin août je suis bien remise, je viendrais bien aux 50 ans de mariage de ton oncle et de ta tante, près d'Albi"...
Soirée sympathique. J'ai retrouvé avec plaisir un grand nombre des amis qui étaient là il y a cinq ans lors d'une mémorable fête anniversaire (ils n'étaient pas ensemble, mais j'étais "descendu" de Paris avec lui et un autre ami pour l'occasion... visite guidée d'une exploitation vinicole, d'une distillerie-fabrique de sirops, jeu de pistes, fous-rires et plein de choses sympa).
Elle est restée assise dans son coin, pendant que les enfants papillonnaient autour du grand feu où tournaient les agneaux en broche...
Nous devions dormir sur place, mais au dernier moment elle a demandé à rentrer. J'ai tant bien que mal réussi à ramener tout le monde à Lyon, vers 4h30 du matin, avec un arrêt dodo sur une aire d'autoroute... Elle avait conduit (en insistant...) quelques kilomètres.
Sa "morale": "je t'ai vu discuter à l'aise avec des gens que tu ne connaissais pas. J'ai l'impression en revanche qu'on n'a plus rien à se dire". J'ai bredouillé, pour lui répondre, qu'il m'était difficile actuellement d'engager une conversation avec elle sans qu'elle y voit une manoeuvre de ma part, et j'ai ajouté que je connaissais en partie ces "gens"... voilà où on en est. Elle veut me suivre, me contrôler, je ne sais pas ce qu'elle craint ou espère de ma part.
Si elle savait combien je suis différent du personnage qu'elle s'est construit dans sa tête, et dans lequel elle a bien failli me transformer ce début de 2013...