Aller mieux
Quand après une séance de thérapie, j'ai retrouvé l'enfant intérieur, je l'ai pris contre moi, nourri, consolé, emmené dans un verger où il peut laisser ses pieds sentir les chatouilles de l'herbe, apprendre à boire l'eau d'une source, reprendre l'escalade d'un pommier, jouer dans ses branches.
Quand lorsqu'elle convoque nos enfants pour leur infliger sa version des faits, mes "pétages de plomb", et qu'elle ajoute ensuite qu'elle va bien, qu'elle se sent bien. Que je repars dans le pommier en ne regrettant même pas de ne pas pouvoir l'aider, parce qu'elle dit haut et fort que tout va bien pour elle.
Quand elle me dit le matin n'avoir pas confiance en moi (et en route vers le travail, au premier feu rouge, je ferme les yeux et joue au ballon dans le verger) et qu'elle me demande le soir même de lui faire confiance.
Quand je lui dis qu'aimer c'est être heureux, et pas souffrir, et que je ne souhaite que son bonheur.
Je vais mieux, même si j'ai toujours du mal à réfréner cette douleur qui embrase mon ventre.