Oos, the blog

Journal extime...

24.1.13

À quoi sert un blog ? (à mes nouveaux lecteurs)

Les petites icônes en bas de la page blogger permettent entre autres d'enregistrer les lieux d'origine de mes lecteurs. Ces derniers temps, j'ai passé beaucoup de temps à espérer des connexions de l'adresse IP de la maison aux heures où je ne me relisais pas, dans l'espoir qu'elle me lise.

Ces deux derniers jours, je vois des nouveaux lecteurs assidus. Un hôtel en Suède, des points d'accès en Ile-de-France... Bienvenue à vous, nouveaux lecteurs.

Comme je l'ai expliqué précédemment, mes messages sur ma situation personnelle sont du domaine de l'intime. Je pense que je m'en suis servi comme exutoire, pour faire tomber la pression. Pas pour nier la réalité. Pas pour nier ma douleur (qui ne baisse pas, hélas). Pas pour critiquer, démonter, nier qui que ce soit, quoi que ce soit.

Vouloir qu'elle y accède et les lise était déjà une erreur. Autant dire que le corollaire me trouble.

Je pense que chacun est différent, qu'il est difficile, de l'extérieur, de porter un jugement objectif sur un couple quand on ne connaît que l'un des deux (et ici, il ne s'agit que de moi)... Si vous êtes de ses amis à elle, j'ose compter sur votre compréhension et votre neutralité. En tout cas, j'espère que vous lirez aussi mes messages sur mes lectures et sur ma vision de la société.

PS du 24 janvier. Ce post a été l'objet d'un échange vif entre nous. Je lui ai demandé si elle avait donné l'adresse du blog à certains de ses amis, elle en a parlé avec E. dans un chat, qu'elle m'a montré. Bref, j'ai encore fait une erreur, j'avais cru comprendre qu'elle était au clair dans sa tête toute seule, non, elle recherche des conseils chez ses amis, la conclusion est que la thérapie de couple s'impose pour que chacun de nous se reconstruise. C'est en cours de lancement, je n'en parlerai pas ici, promis-juré-craché.

23.1.13

À quoi sert un blog ? (2)

Nous avons parlé ensemble, cette nuit, de ce que j'ai écrit ici sur notre relation. Elle s'est faite accusatrice: je ne donne que mon point de vue, dans un déni égocentrique, je cherche à me faire plaindre...

Je lui ai redit que ce n'était pas de cas, que cela m'avait permis un peu de dépressuriser, que je connaissais par coeur ce que je me reprochais et ce qu'elle me reprochait (sachant qu'il n'y a pas correspondance exacte entre les deux). Et surtout, qu'un blog c'est forcément égocentrique (je n'ai même pas forcé le trait en lui suggérant qu'elle aussi tenait un blog depuis longtemps).

Le débat se passe ailleurs qu'ici, et je me sens maintenant mal à l'aise de m'être ainsi livré au public, même sous couvert d'anonymat. Mais je suis un grand garçon, et j'assume.

22.1.13

À quoi sert un blog ?

Considérations sur l'intimité d'un "journal extime".

J'ai réactivé ce blog il y a un mois par besoin d'exprimer quelque part ce que je ressens dans ce cataclysme de ma vie. J'ai hésité à exposer ces détails de ma vie personnelle, mais cela m'a permis en partie de faire tomber la pression. Je lui en ai parlé à propos d'une entrée qui ne nous concernait pas (celle sur Depardieu) mais j'ai compris qu'elle est allée depuis lire ces messages qui essaient de donner mon point de vue sur ce qui nous arrive. Et ça m'a gêné, pour la première fois, qu'elle lise cela, alors même que je l'avais incité à le faire, consciemment ou pas. Car nous parlons beaucoup en même temps que j'écris ici, et c'est sans doute parfois / souvent en décalage. Parce que ce n'est pas le même support. Parce qu'un monologue n'est pas un dialogue...

Un blog, c'est forcément un ego-trip. On parle du monde, mais aussi de soi, et les entrées de type "journal intime" (ou "extime", selon la jolie traduction proposée pour blog) sont forcément centrées sur l'individu qui les tape. Certain(e)s sont doué(e)s pour donner une version plus ou moins romancée de leur vie, plus ou moins exacte des faits, pour tenter de protéger leur anonymat. J'avoue ne pas essayer d'enjoliver (ni d'enlaidir) la réalité telle que je la perçois. Ma réalité telle que moi je la perçois. Chaque individu est différent, et je ne sais pas ce que ça lui fait de me lire, je suppose qu'elle n'est pas en accord avec ma perception des choses (mais ça aussi, nous en parlons) et qu'elle peut se sentir parfois blessée ou mise en accusation alors que ce n'est pas mon but.

C'est juste un défouloir, un lieu où crier ma douleur, qui ne faiblit pas.

19.1.13

Couple

Notre couple est mort. Nous restons des parents, des amis.
Voilà en substance son discours depuis un peu plus d'un mois maintenant.

Nous n'avons jamais autant parlé, mal dormi, fait l'amour que ces derniers jours. Enfin, fait l'amour... elle s'est offerte à moi, j'en ai profité, mais avec cette retenue qui me fait autant de mal que le sexe avec elle me fait du bien...

Ce qui est une constante dans nos discussions, c'est l'accumulation des faits qui ont fait que ce couple que nous formons s'est délité, de son point de vue. Je dis l'accumulation, parce que cela fait des jours que de nouveaux faits apparaissent, de nouvelles raisons de ne plus avoir cette douce passion pour moi.
Je les assume. Je suis un homme trop peu lâche pour me réfugier derrière des excuses.
Je n'arrive même pas à lui faire des reproches, seulement à lui trouver encore des excuses.

Ce qui me fait mal, c'est qu'elle dise qu'il est trop tard, définitivement, pour ce couple, alors que nous n'avons jamais autant communiqué. Et que je me demande si, à un moment, nous avons jamais réellement essayé ensemble, en même temps.

Des faits récents montrent que la confiance reste à restaurer. Un incident banal, qui nous a fait rire (jaune ? nerveusement ?) tous les deux, a remis sur le tapis une douleur ancienne. Une époque où j'avais entrepris (et réussi) d'intercepter ses mails et ses chats sur internet, et où j'avais découvert des échanges torrides que ma jalousie m'interdisait de considérer comme uniquement virtuels. J'avais fini par le lui dire, cela l'avait évidemment profondément blessée. Comme un viol. Nous en étions sortis très difficilement. Aujourd'hui, cela revient sur le tapis. En faisant un copier coller sur l'ordinateur que je venais de lui prendre pour gérer l'agenda de la famille, je suis tombé sur un message égrillard... et depuis, je gamberge dans le même sens qu'autrefois (je me contrôle difficilement). Je lui ai dit, elle m'a demandé si je lisais ses mails, si je me connectais à "ses sites". Grands dieux non, une fois a suffi, et c'était il y a longtemps. Des messages cinglants, une dureté renouvellée à mon égard. En même temps, j'ai compris que j'étais sans nul doute trop "collant" ces derniers temps, j'essaye donc de me faire un peu plus distant, mais bon sang que cela me fait mal.

Dans l'oeil du cyclone

Un accident de la vie bête, et la voici clouée au lit pour plusieurs semaines. Je dois assurer toute la logistique qui était son domaine jusque-là, et sur lequel elle me reprochait tant de ne pas l'aider. Amener les enfants à l'école, les récupérer, gérer leurs activités et rendez-vous (sports, chant, kiné, dentiste...)

L'accident est survenu juste avant la semaine de congés que j'attendais tant pour souffler un peu après une année pleine.

C'est avec grand bonheur que je prends du temps à m'occuper un peu plus d'elle, même si je me crois plutôt dans l'œil du cyclone. Dévorer ce bonheur d'être avec elle, de dormir près d'elle de peur qu'elle n'ait besoin de quelque chose.

Les enfants sont un peu désorientés. Passée l'angoisse de l'opération, ils restent très énervés, voire même insolents, même avec leur mère, qui le prend très mal. N'est-elle pas à même de comprendre qu'ils lui renvoient ainsi leurs angoisses ?

Elle dort. Je dois encore gérer des paperasses pour la maison, et après j'irai m'effondrer sur un matelas, près de son lit médicalisé, à l'écouter dormir, à penser à la douceur de nos moments passés. Il n'est pas exclu que je pleure encore.


17.1.13

Douceurs

Ces jours sont un mélange étrange de langueur et de douceur.

La langueur de cet amour à sens devenu unique, malgré toute sa délicatesse à elle. La langueur de ces moments où je la crois toute à un autre, où elle m'explique qu'elle ne fait pas cela contre moi mais pour elle. Même si je le comprends, j'en souffre horriblement. Mais je dois relativiser, ce n'est qu'une souffrance morale.

Et toute cette douceur. Ces moments passés l'un près de l'autre, ces secondes la tête posée contre elle, sa main dans mes rares cheveux. Cela efface tout, ou presque.

Et ce matin je suis au travail. Je ne vais pas commencer à pleurer devant une stagiaire...